Les obligations comptables varient selon le type de société, découvrez l’utilité d’une bonne comptabilité avant de faire appel à un expert-comptable.
Un budget bien détaillé est vital à la survie de l’entreprise, car il permet d’anticiper des problèmes de trésorerie et d’assurer la pérennité de l’entreprise.
SAS : Société par Actions Simplifiée
La Société par Actions Simplifiée est une société commerciale dont les associés, qui doivent être deux au minimum, bénéficient d’une responsabilité limitée aux apports.
Actuellement, c’est un des statuts juridiques les plus prisés, car il se caractérise par la souplesse de son fonctionnement. La tenue de la comptabilité peut être effectuée par un professionnel ou par soi-même selon certains critères que nous allons définir.
Les obligations comptables
La SAS doit tenir ses comptes de manière transparente et régulière. Elle a l’obligation de classer chronologiquement les opérations de vente et d’achat et d’assurer la lisibilité de son système de facturation. Un inventaire est réalisé annuellement pour contrôler la valeur de l’actif et du passif de la société. La gestion de la comptabilité passe généralement par la tenue d’un journal ainsi que de journaux auxiliaires comme le journal des salaires et le journal des ventes par exemple.
Régime comptable simplifié
Dans certains cas, il est possible de bénéficier d’un régime comptable simplifié constitué de deux principes :
- Seuls les relevés bancaires sont inscrits : paiements et encaissements.
- Les créances sont constatées par la SAS uniquement à la clôture de l’exercice.
Si elle exerce une activité dans la vente de marchandises, denrées à consommer sur place ou à emporter ou dans la fourniture de logement et que son chiffre d’affaires ne dépasse pas 783 000 euros, elle peut bénéficier de la comptabilité simplifiée. C’est également le cas dans le cadre d’une activité de fourniture d’autres services et si son chiffre d’affaires ne dépasse pas 236 000 euros.
Les comptes annuels
À chaque exercice, la Société par Actions Simplifiée doit établir les comptes annuels comprenant le bilan, le compte de résultat et une annexe explicative. Cependant, les documents peuvent être simplifiés selon sa taille : petite, micro. Par exemple, une SAS est considérée comme “micro” si elle se trouve en dessous de deux des seuils suivants :
- Bilan total inférieur ou égal à 350 000 euros.
- Chiffre d’affaires inférieur ou égal à 700 000 euros.
- Nombre de salariés inférieur ou égal à 10.
Dans le cas d’une micro SAS, le compte de résultat et le bilan comptable sont simplifiés et la note annexe n’est pas obligatoire.
Les livres comptables obligatoires
La Société par Actions Simplifiée doit tenir deux livres :
- Le grand livre : toutes les opérations de débit et de crédit par numéro de compte.
- Le livre journal : l’ensemble des opérations comptables classées dans l’ordre chronologique.
N’oubliez pas de prendre en compte la suppression de l’ancien livre d’inventaire pour les exercices comptables ouverts au 1er janvier 2016.
La gestion individuelle
S’il le souhaite, l’entrepreneur peut utiliser un logiciel de comptabilité à installer sur son propre ordinateur ou autre matériel informatique. Il peut également s’occuper de la gestion via un logiciel en ligne hébergé par un prestataire de services. Parmi les tâches essentielles, on retrouve :
- L’enregistrement des pièces comptables.
- La mise en place d’un plan comptable en fonction de l’activité de la SAS.
- Le classement et la numérotation des pièces comptables et des charges sociales de la SAS.
- L’optimisation de la saisie comptable en créant des trames par exemple.
Le commissaire aux comptes
Si l’entreprise dépasse deux des trois seuils suivants, elle doit obligatoirement nommer un commissaire aux comptes :
- Un bilan total inférieur ou égal à 1 000 000 euros.
- Un chiffre d’affaires hors taxes inférieur ou égal à 2000 000 euros.
- Un nombre de salariés inférieur ou égal à 20.
Si un ou plusieurs des associés possédant 10 % du capital exigent la nomination d’un commissaire aux comptes, celle-ci devient obligatoire. Un commissaire aux comptes doit également être désigné dans le cas où l’entreprise est contrôlée ou contrôle une autre société.
L’expert-comptable
La loi n’impose pas aux SAS soumises au régime de l’impôt sur les sociétés l’obligation de se faire accompagner par un expert-comptable. Lorsque vous décidez de confier votre comptabilité à un professionnel, vous devez obligatoirement le faire avec un cabinet d’expertise comptable inscrit à l’Ordre des experts-comptables. En revanche, ce n’est pas une nécessité pour les auto-entrepreneurs qui ont juste un livre de recettes et un cahier de dépenses à tenir.